Pour compléter la réponse de nova,
dans les appareils topo que je connais, la méthode de calcul n'est pas explicite.
Mais selon la géométrie et le logiciel Covadis, on peut faire une triangulation XY avec seulement 2 points connus dont une visée (Ah : lecture horizontale) sur 1 point et une visée (Ah) + 1 distance (Dh : distance horizontale) sur l'autre point : c'est la configuration strictement minimale et qui ne donne aucun indication de la précision du résultat.
Dans ce cas, les pires configurations sont les suivantes:
ou
De plus si la précision des angles et de la distance de l'appareil est importante, il ne faut pas oublier la précision des points d'appui (en bleu). Par exemple si les 2 points sont connu à ± 2cm, il ne faut pas espérer avoir une station ±3cm dans une bonne configuration ( voir ± 10cm dans les mauvaises illustrées ci-dessus.
Quand on a plus de points que 2 et angles/distances sur chacun, on peut alors parlé de station libre. La bonne configuration est évidement celle où les points sont bien répartie autour de la station.
Ici 4 point visés
Une configuration mauvaise (mais bien souvent, on n'a pas le choix
):
(désolé pour le manque de clarté de l'exemple mais il faut bien ça
)
Ici , avec 4 points, on voit que l'on peut distinguer 6 solutions différentes (en simplifiant car j’attends par une solution, 2 Ah et 2 Dh, ce qui donne une indication de la précision, et tout bon topographe se doit de connaitre la précision de ces mesures).
L'écart entre chacune de ces 6 solutions nous donnera un ordre d'idée de la précision. Même si la configuration est mauvaise (on le verra plus loin) le logiciel/appareil pourra nous faire croire que tout va bien. En effet, il n'analyse pas la configuration géométrique de la station, il donne juste la moyenne des écarts. Et les moyennes, on sait bien que ça a des limites
.
Sur les 6 solutions, seul la
A est bonne. Les
D et
E sont moyennement bonnes. Les
B et
C sont mauvaises, et la
F est franchement mauvaise.
Donc avant de valider bêtement mon calcul, je doit identifier la meilleur solution et comparé son résultat avec la globale. Si l'écart me semble trop important (il est bon de se fixé des tolérances
) j'élimine un point (ou plus du calcul). Les appareils modernes offrent tous la possibilité de vérifier et éliminer une mesure lors du calcul de station libre. Ici je commencerait par éliminé le point le plus éloigné (
1 ou
2) et de voir la solution résultante. En cas de problème, j'en éliminerai encore un autre. Il se peut aussi qu'un point bien placé ( le
2 par exemple) soit de mauvaise qualité, il entachera la solution finale. Pas de pitié, il faudra l'éliminé du calcul.
Ainsi Je peut avoir 4 points au départ et ne me servir que de 2 pour être sure de mon coup.
Les plus malin remarqueront que dans ce cas j'élimine les point éloignés en premier et me diront alors que la précision d'orientation va être mauvaise. Ils n'ont pas tords, et je leur dis donc que maintenant que je connais les XY de ma station, je peut faire une mise en station classique ( plusieurs références éloignés ).
Pour parachevé et encore me contrôler (je ne me fait pas confiance décidément) je vais réimplanté tout les points de connus que j'avais visés.
Une solution parfois implémenté par les constructeurs est d'utilisé le calage Helmert qui ne tiendra pas compte de la configuration des points d'appuis. A testé dans les pires cas et surtout à contrôler (comme toujours).
Pour le Z, c'est moins compliqué et il est généralement facile de déceler les mesures fausses ou les points d'appuis imprécis.
Tout ça , c'est long sur le terrain, et le chef de chantier peut vous regardé avec des gros yeux, mais on veut être précis ou pas ??